dimanche 6 novembre 2011

Scream 3 de Wes Craven

Scream 3 est un film américain d'horreur réalisé par Wes Craven. Sorti en 2000, il est interprété par Neve Campbell, Courteney Cox, David Arquette, Parker Posey et Patrick Dempsey.



Un an après la seconde série de meurtres ayant ébranlés Woodsboro, un couple d'adolescents se fait poignarder dans une scène d'ouverture terriblement stéréotypée. Peu après, nous découvrons l'équipe responsable de Stab 3 le troisième volet de la saga de film dans le film inspirée des évènement de Scream. Évidemment, le tournage va être troublé par notre bon Ghostface (ou plutôt par un copycat de copycat de Ghostface).

Scream est un classique de l'horreur. Une parodie qui a réussi à ressusciter un genre moribond tout en offrant deux niveaux de lecture. Cela lui a valu à la fois une reconnaissance de la part des cinéphiles et des spectateurs ordinaires. Sa suite était plus que sympathique, avec un approfondissement de la réflexion enclenchée dans le premier opus et un élargissement référentiel (Scream 2 s'intéresse en effet aux suite horrifiques en général, plus seulement aux slashers).

Malheureusement Scream 3 est très loin de ses deux ainés. Il constitue certainement le moins bon film de la carrière de Wes Craven (et pourtant il a tourné My soul to take, Cursed et La colline a des yeux 2). Le thème de Scream 3 c'est les trilogies et les règles qui les régissent. Hélas, il n'y a pas de règles strictes hollywoodiennes sur les trilogies horrifiques. Beaucoup de troisième opus sont simplement une suite à la suite sans nouveau twist et sans chamboulement. Les explications internes de Randy Meeks, le plus cool des cinéphiles, sont foireuses, et le fait qu'il soit obligé de parler à travers une K7 vidéo (car il est mort dans le film précédent) n'améliore rien.

Du coup Scream 3 énonce des règles fausses qu'il viole par la suite, le tout dans l'indifférence générale du spectateur. En fait, on ne cherche même pas le coupable tellement on s'en fiche, et quand le dénouement final arrive, il faut faire un véritable effort de volonté pour ne pas bailler à s'en luxer la mâchoire. Fini les fausses pistes, les indices et les rebondissements, tout est cousu de fils blancs ! De plus, le fait que les événements se situent dans un studio de cinéma est la porte ouverte à une mise en abîme lourde et maladroite (comme s'il n'y avait pas déjà assez d'auto-référence dans la saga).

Reste que ça fait plaisir de retrouver les survivants des opus précédents et de voir Gale et Dewey se fiancer. De même certains meurtres assez créatifs peuvent justifier le détour pour les fans hardcore de la saga...

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