vendredi 9 septembre 2011

Destination Finale 2 de David Richard Ellis

Destination finale 2 est un film américain réalisé par David Richard Ellis et sorti en 2003. Il est interprété par Ali Larter, A. J. Cook, Michael Landes et Tony Todd.



Imaginez Vendredi 13 sans Jason Voorhees, Halloween sans Michael Myers ou Jeu d'enfant sans Chucky... Vous avez la recette de la saga Destination Finale. Après un premier opus qui avait le courage de s'inscrire dans une genre en le privant de son principale ingrédient pour en capturer le véritable arôme, voilà la première suite. Fini les innovations, on répète la recette qui marche. Vous allez avoir du Tex Avery en live (ou plutôt un épisode des Happy Tree Friends).

Pour les vacances, Kimberly et ses amis embarquent à bord d'un voiture avec l'intention de rouler jusqu'en Floride. Mais en chemin un carambolage monstrueux se produit. Horrifiée, Kimberly assiste impuissante à la mort de ses camarades, carbonisés, écrasés par des rondins de bois ou broyés par divers véhicules, avant d'y passer elle-même... Et de se réveiller en sursaut. Car tout cela n'était qu'une prémonition. Constatant que tout se passe exactement comme dans son rêve, elle bloque la circulation à l'entrée de l'autoroute, sauvant ainsi la vie de ses amis, mais aussi de plusieurs inconnus.

Mais un à un, les rescapés miraculés du carambolage vont périr dans d'improbables accidents.

Le souvent catastrophique James Wong cède sa place à David R. Ellis (Des Serpents dans l'Avion, Cellular, c'est mieux, mais c'est loin d'être parfait). Malgré son passé chargé, ce dernier s'en sort remarquablement bien.

Il y a un énorme effort créatif fait dans les morts. Et c'est dans cet opus que la véritable convention de la saga sur la façon dont les accidents sont présentés à l'écran est définitivement mise en place. Le spectateur lit les indices puis prédit une ou deux morts possibles. La victime échappe au premier piège de façon épique pour mieux tomber dans le second, que quel il échappe aussi miraculeusement. Finalement, il meurt d'un troisième élément que l'auditeur n'avait pas vu venir. L'exemple type étant Evan, qui trépasse écrasé par une échelle de secours alors qu'on le croit tiré d'affaire (et que quelques seconds plus tôt on le pensait condamné).

Destination Finale 2 est mon opus préféré dans une saga que j'ai honte d'aimer. L'accident de la route qui lui sert de scène d'ouverture est une merveille de timing, de découpage, de cadrage et d'inventivité. La chorégraphie des taules qui se disloquent et des véhicules qui s'écrasent justifie à elle seule le film. Et puis on voit encore William Bludworth, le mystérieux porte-parole de la mort, interprété par un Tony Todd plus inquiétant et plus envoutant que jamais. On regrette juste qu'il n'éclaircisse aucune des zones d'ombres de la saga et que sa présence soit si éphémère. Vous avez la star de Candyman, le Captain Darrow de Rock, utilisez-le !

Si vous ne devez voir qu'un Destination Finale, choisissez celui-là. Il contient tout ce qu'il y a de mieux, et de pire, dans la saga.

2 commentaires:

La Forêt des Anges a dit…

Je voulais te dire que j'adore les catégories de films que tu présentes.
Ce blog est un petit bijou.

Le cinéphile déviant a dit…

Merci, ça fait très plaisir.