jeudi 8 avril 2010

From Within de Phedon Papamichael

From Within est un film américain réalisé par Phedon Papamichael en 2008. Il est interprété par Elizabeth Rice, Thomas Dekker, Kelly Blatz, Laura Allen et Adam Goldberg.



Tous les ans depuis 2006 se déroule aux États-Unis un festival de film indépendant entièrement consacré à l’horreur. C’est le After Dark Horrorfest aussi connu sous le nom 8 Films to Die For. Comme son nom l’indique, chaque fois 8 films sont sélectionnés (plus quelques « bonus » certaines années).

Il faut saluer l’initiative qui permet la large diffusion de films normalement confidentiels (horreur ET indépendant, c’est deux tares à la fois sur le marché du cinéma). Dans le tas on trouve pas mal de navets, mais aussi quelques bons films. Je le dis tout de suite : From Within fait partie des réussites.

Dans une petite ville très puritaine dotée d'un pasteur charismatique et à la limite de la folie (on pense à The Mist), une série de suicides mystérieux se répand comme une traîné de poudre. Très vite les soupçons se portent sur le fils d'une ancienne sorcière (morte brûlée vive suite à un "accident" provoqué par la fureur du bon peuple). Les fanatiques accusent ce jeune homme beau et ténébreux d'avoir lancé une malédiction causant toutes ces morts... L'héroïne se lie d'amitié avec lui après qu'il se soit fait tabasser, luttant seule contre la superstition et le fanatisme de tout une communauté...

Le scénario est vraiment réussi, même s'il frustrera la plus part des spectateurs tant il joue intelligemment avec les préjugés. Le point de départ, l'héroïne qui tombe amoureuse du beau jeune homme mystérieux dans un style Twilight, parce que tout les villageois sont des salauds qui font rien que l'accuser à tort, est en fait un énorme cliché qui se retourne merveilleusement bien contre le spectateur. On perd ses repères en croyant les trouver (tant de personnages sont des archétypes éculés) et quand le twist final déboule on est complètement bluffé.

Cerise sur le gâteau : la photographie et les acteurs sont vraiment satisfaisants pour une production indépendante et certains plans sont extrêmement bien ficelées (mention spéciale à la scène finale, sur le ponton d’un lac, c’est de l’efficacité en pack de 10 litres). Si vous ne devez retenir qu'un film de l'édition 2009 du festival c'est lui (bon, j'aime beaucoup The Broken sélectionné la même année, mais je reviendrais dessus).

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