vendredi 7 novembre 2008

Rebirth of Mothra de Okihiro Yoneda

Rebirth of Mothra (Mothra en VO) est un film japonais scénarisé par Masumi Suetani, réalisé par Okihiro Yoneda et sorti en 1996. Il est interprété par Megumi Kobayashi, Sayaka Yamaguchi et Aki Hano.



Tout le monde aime Mothra. Contrairement à Godzilla, elle a de belles couleurs et est toujours bienveillante. C'est la défenseuse de la terre et de la nature, mais aussi de l'humanité. Ses apparitions sont, de plus, souvent accompagnées de celles de deux prêtresses lilliputiennes mignonnes comme tout. Avouez que c'est plus charmant que Minilla (Son of Godzilla) et son look de Casimir gris avec de l'eczéma.

Un sondage effectuée en 1992 par la Toho révéla que la plaisante phalène est la plus populaire des grosses bestioles (kaiju) chez le femmes. Du coup, en 1996, la Toho entama la production d'une trilogie centrée entièrement sur Mothra, faisant de l'animal bariolé le premier monstre géant japonais à avoir son propre films après son inclusion dans la franchise Godzilla. N'oublions cependant pas, que avant d'être le compagnon et l'adversaire du lézard radioactif le plus célèbre du monde, Mothra était la vedette du film Mothra de Ishiro Honda en 1961, lui-même inspirée du roman The Luminous Fairies and Mothra de Takehiko Fukunaga.

Rebirth of Mothra est donc le second film centré sur Mothra, après trente années seulement ponctuées par un nombre incalculable d'apparitions au près de Godzilla. C'est aussi un retour aux sources pour le personnage, avec une thématique écologique forte et des éléments féeriques.

Le film démarre avec une paisible scène de famille : Mothra, vieillissante, termine ses jours sur Infant Island en surveillant un oeuf contenant sa succession (Mothra semble se reproduire par parthénogenèse). Pendant ce temps, des capitalistes véreux déforestent sans état d'âmes et déterrent un artefact ancien et maléfique, artefact rapidement dérobé par Belvera, une méchante fée qui l'utilise pour réveiller Desghidorah (qui ressemble curieusement à King Ghidorah, le dragon à trois-tête).

Kaiju eiga ordinaire, Rebirth of Mothra vise un public très jeune mais n'infantilise jamais son public. Voir la sympathique phalène en vedette, sans que personne ne vienne marcher sur ses plate-bandes, est très agréable, même s'il ne faut pas s'attendre à des combats dantesque de sa part, les papillons n'étant pas aussi impressionnant au combat que les dragons, les tortues (Gamera) et les lézards cracheurs de feu.

Si vous voulez du catch en costume de latex avec des maquettes piétinées et des explosions, c'est Godzilla: Final Wars ou Godzilla, Mothra and King Ghidorah: Giant Monsters All-Out Attack qu'il faut voir. En revanche, si l'ambiance à la Infant Island vous plait, Rebirth of Mothra est un morceau de choix.

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