lundi 16 juin 2008

La Secte sans nom de Jaume Balagueró

La Secte sans nom (Los Sin nombre) est un film d'horreur espagnol réalisé par Jaume Balagueró en 2000. Il est interprété par Tristán Ulloa, Jordi Dauder, Emma Vilarasau et Pep Tosar.



Un jour Claudia, femme esseulée et déprimée, reçoit un coup de fil de sa fille unique lui demandant de la délivrer. Le problème c'est que l'enfant en question à été assassiné cinq années plus tôt, brisant la vie de sa mère. En enquêtant sur cette ténébreuse affaire Claudia va au devant de terrifiantes découvertes sur une secte abominable, séculaire et secrète : les sans noms.

Au delà du mal pour le mal il existe quelques chose de pire encore, la corruption de l'innocence. Et c'est sur ce thème que Jaume Balagueró brode une toile savante convergeant vers une conclusion nihiliste et déstabilisante. Représentant parfait de l'horreur espagnol, bien avant avant Darkness, Fragile et [REC], La Secte sans nom est un film éprouvant et terrible jouant sur avec le spectateur et l'entraînant toujours où il ne veut pas aller. L'opposé d'un certain cinéma américain se complaisant dans la violence mais ne voulant jamais mettre en danger le moindre chiot ou blesser un enfant.

Oeuvre maîtrisée, ciselée, travaillée et débordante de références multiples (essentiellement Suspiria de Dario Argento et Rosemary's baby de Roman Polanski), La Secte sans nom est le premier long métrage d'un nouveaux et désormais inévitables noms du cinéma espagnol. La photographie est assez ternes, voire sale, rendant glauque des décors ordinaires alors que, par moments, les éclairages mettent en valeurs certains plans, créant un contraste étrange. La musique est discrète, avec des bruits plutôt qu'une mélodie... Mais la force du film réside dans son histoire et cette dernière vaut le détour.

Dès sa sortie, La Secte sans nom remporte le Prix spécial du jury, le Prix de la critique internationale et le Grand Prix du jury jeune public au Festival Fantastic'Arts Gérardmer. Des hommages donnant au film la visibilité qu'il mérite.

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