lundi 16 juin 2008

JCVD de Mabrouk el Mechri

JCVD est un film français et belge de Mabrouk el Mechri sorti en 2008. Il est interprété par Jean Claude Van Damme, François Damiens, Zinedine Soualem, Karim Belkhadra et Jean-François Wolff.



Jean-Claude Van Damme est très aimé par les cinéphiles déviants en manque d'action. Sa carrière, longue de 37 films, compte nombre d'échecs sympathiques, de solides films de castagne mais aussi de perles pleines d'autodérision. Ainsi, par exemple, Double Team de Tsui Hark est un monument référentiel à la réalisation absolument débridée et aux effets si exagérés que John Woo passerait en comparaison pour un auteur de la nouvelle vague. Après avoir interprété son propre rôle dans Narco de Tristan Aurouet et Gilles Lellouche, le voilà pour la seconde fois dans la peau de Jean-Claude Van Damme. Cette fois encore il va nous prouver qu'il sait jouer avec sa propre image.

JCVD c'est l'histoire du vrai JCVD qui survit tant bien que mal. Le procès pour la garde de sa fille est en appel, les médias ne peuvent pas parler de lui sans le faire passer pour un bouffon et le monde du cinéma se ferme progressivement à lui (il se fait même voler un rôle par Steven Seagal). En manque d'argent pour payer ses avocats il retourne dans sa ville de naissance, en Belgique, pour retirer de l'argent de son compte postal. Mais les choses tournent très mal...

Confronter Jean-Claude Van Damme à un "vrai" casse de banque est une bonne idée et Mabrouk El Mechri l'exploite intelligemment. Les références au cinéma d'action et à la carrière de Jean-Claude sont nombreuses et l'ensemble est respectueux de la star belge tout en faisant d'elle un simple humain. Au milieu du film Jean-Claude nous régale d'un de ses superbes monologues, bien plus sensé que ne le laisse paraître ses faiblesses de style. Sous les tournures anglo-saxonnes et les phrases maladroites se cache une vraie réflexion prolongeant naturellement celle du film.

La photographie abuse un peu des blancs saturés, des contre-jours et d'un jaune argenté parfois lassant, mais il faut reconnaître que JCVD a sa patte graphique propre. Le temps passe vite et l'ensemble est une des meilleurs surprises offertes par le cinéma belge au cours des dernières années. A voir impérativement, que vous soyez fan de Bloodsport et d'Universal Soldier ou pas.

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